Le pou est un petit dégueulasse. Parce que si c'était un gros dégueulasse, il se ferait repérer plus facilement. Non seulement le pou pète mais, pis, le pou pu. Phrase, certes, rigolote si on la répète rapidement dix fois d'affiliée mais qui, toutefois, n'excuse pas le sans-gêne du pou.
Le pou est moche et il le sait à force de râteaux répétés, même en fin de soirées. Certains scientifiques se penchant respectivement sur le sujet et sur leur microscope se sont même demandés si il ne le faisait pas exprès. En effet, alors qu'il sait qu'il est surveillé, il ne se rase même pas. C'est un signe !
Cependant, et parce qu'il est indéniable que nous avons à faire à un pou laid, notons que pour les gastronomes à l'appétit d'oiseau-mouche, l'insecte est meilleur en grillade.
Une expression populaire nous rapporte que le pou est fier. Billevesées ! Le paon peut être fier de sa roue, le pas de sa trace, le peu de son manque, le pis de sa vache, le pot de sa chance, le pain de sa croute, mais le pou, la démonstration est faite, est petit, moche et détesté. De quoi voulez-vous qu'il soit fier ?
Par contre, jaloux, ça, oui, il l'est. Et pour les mêmes raisons citées précédemment. Mais je n'insisterais pas de peur de le vexer.